Il était une fois… Drimys winteri J.R. Forst & G.Forst

Avant même que la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid 19 ne soit déclarée en France en mars 2020, j’avais participé à une formation de forêt jardin animée par le brillant Fabrice Desjours. Lors de cette formation, nous avons pris goût à la diversité végétale forestière… Les lianes, les arbustes, les vivaces, les arbrisseaux, les petits arbres et les plus grands participent à une stratification riche et diversifiée de la forêt. Certaines espèces connues sur d’autres continents peuvent s’adapter et s’acclimater dans nos contrées.

Pendant le premier confinement à discuter avec mes parents, j’ai proposé de réaliser une première série de test de plantations pour voir l’adaptation de certaines espèces méconnues jusqu’alors. Dans la parcelle des frênes, dans un milieu frais et argileux, là où la lumière est plus abondante, nous avons installé Drimys. Un grillage à mouton a été mis en place pour empêcher les grands gibiers de venir goûter sa fraîche écorce.

A la plantation, Drimys ne faisait pas plus de 40cm. Aujourd’hui bien installé, il commence à me dépasser. C’est un arbre au feuillage persistant, qui se comporte plutôt comme un arbuste sous notre latitude n’excédant pas 5m de hauteur. De très beaux spécimens sont visibles à l’arboretum des arbres du Monde en Arrée. Son écorce est comestible, on l’appelle la Cannelle de Magellan. Récoltée puis réduite en poudre, elle est un substitut au poivre. C’est également un condiment très riche en vitamine C. A la manière d’une agrume, elle luttait contre le scorbut dans les longues traversées marines des siècles passés.

aquarelle d'une planche botanique de Drimys winteri, à la manière de Mackintosh
Extrait d’une planche botanique de Drimys winteri

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